Créé en 2012, le duo de saxophones Bi-Ki ? expose et interroge la rencontre de deux identités sonores et deux parcours singuliers autour du même instrument.
Explorant les rapports de la musique à l’espace qui l’entoure et la circonscrit, le duo a eu l’occasion en 2016 de fixer un disque singulier avec Jean-Luc Guionnet comme metteur en son.
En 2017, c’est avec Simon Henocq (électronique) qu’ils se proposent de créer de nouveaux contextes d’écoute et de faire cohabiter de multiples espaces acoustiques en situation de concert. Ils y questionnent aussi bien la présence et l’absence, l’éloignement et la proximité, que le processus d’amplification et de diffusion. Il en résulte une musique aux confins de l’ambiant et de la musique du monde, celle qui surgit lorsqu’on tend l’oreille vers celui qui nous entoure.
En situation de jeu, le duo sculpte une matière sonore qui convoque les ressources acoustiques des sites qu’ils investissent. Deux voix s’entremêlent, se suivent, s’évitent, et explorent toutes les facettes de l’instrument, la densité du timbre comme sa fragilité et jouent avec l’espace sonore, qu’il soit réel ou fantasmé. Une écriture minutieuse, grande ouverte à l’intuition, emmène l’auditeur vers des sensations auditives troublantes, à s’en affoler les tympans.
Le premier disque de Bi-Ki ? "Quelque chose au milieu", (sortie en mars 2016 sur les labels Circum Disc - collection HeliX et Becoq), est le fruit d’un travail sur l’espace et l’environnement sonore avec le saxophoniste aux multiples facettes artistiques Jean-Luc Guionnet. L’objectif de ce disque est de donner à entendre une multiplicité de « points d’écoute » de la musique du duo ; Jean-Luc Guionnet intervient ici à la prise de son active. L’enregistrement a eu lieu en divers endroits de la commune de Lomme (59), repérés pour leurs particularités sonores, avec la complicité de la maison Folie Beaulieu. A travers le disque, ils recomposent librement un parcours qui donne à écouter à la fois le jeu instrumental, l’environnement sonore, l’architecture des lieux, la subjectivité de la prise de son et les partis pris du mixage.