Ivann Cruz collabore de nouveau avec le Conservatoire de Lille, en tant que compositeur. Dans une réécriture d’Antigone proposée par Sara Uribe, la musique d’Ivann propose un dialogue avec le texte et donnera de la tirade aux élèves des classes musique et théâtre.
Entrée libre
Cette collaboration intervient dans le cadre du festival Prise Directe, qui nous invite sur toute la métropole du 11 au 18 octobre 2019, à des lectures-spectacles et musicales, des concerts, des spectacles et performances, sur des thématiques en Prise Directe avec l’aujourd’hui.
Cette quatrième édition du festival propose un « Focus Mexique » dans le cadre d’Eldorado, autour de l’écriture mexicaine : retrouvez des lectures, des concerts, des rencontres tout au long du festival, via un parcours ou des rendez-vous ponctuels.
Le Conservatoire participe à ce focus en proposant au public une lecture-spectacle et musicale.
Création inédite de Sara Uribe pour Prise Directe, Antigona Gonzalez est une pièce basée sur l’appropriation, l’intervention et la réécriture.
De l’Antigone de Sophocle, quatre citations comme axes d’écritures : “Ni traces de bêtes féroces ni de chiens...”, “Je ne suis pas née pour partager la haine”, “Je considère, aujourd’hui comme hier, comme mauvais dirigeant...”, “Tu m’aideras à lever le corps ?”.
Ce texte est dédié à toutes les Antigones et Tadeos, aux milliers de disparus au Mexique dans une guerre injuste et, évidemment, inutile. Sans justice point de répit possible. Ni aucun repos.
Musique et voix tour à tour s’épousent et se heurtent pour faire sonner le chant des Antigones, et l’Antigone Gonzalez de Sara Uribe bâtit des passerelles, redonne de la vigueur au mythe, traversant le temps et les écritures pour incarner la voix de celles et ceux qui cherchent leurs morts comme autant de sœurs cherchant le corps du frère disparu, comme autant de mères cherchant le corps du fils disparu, comme autant d’épouses cherchant le corps du mari disparu, et Polynice devient Tadéo, Tadéo le frère, l’époux, le père, et Antigone porte le nom de Gonzalez, de Munoz, de Uribe, figure vivante et multiple questionnant les disparitions, comptant les morts...
Par les élèves des classes théâtre et musique du conservatoire de Lille.
Mise en scène : Christine Girard
Mise en musique : Ivann Cruz