Place Paul Eluard
Gratuit
[Dans le cadre du Festival des arts dans la rue Les Douchynoiseries 2017]
Après une première partie où le trio présentera son nouveau répertoire, il s’accompagnera du peintre Mathias Duhamel dans un dialogue improvisé. A l’inverse de la version opératique, basée sur une partition, chaque artiste crée en s’inspirant des fragments sonores ou picturaux de l’autre.
Depuis 1996 et ses premiers concerts Lillois, le trio du pianiste et compositeur Stefan Orins (piano), avec Christophe Hache (contrebasse) et Peter Orins (batterie), continue sa route persévérante et optimiste.
Après quatre albums salués unanimement par la presse musicale, sortis sur le label Circum-Disc, respectivement en 2004 (Natt Resa), 2006 (Bonheur Temporaire), 2010 (Stöt), 2014 (Liv) et plus de 150 concerts (dont 33 à l’étranger), le trio présente son cinquième répertoire.
« Plus les racines sont profondes, plus luxuriantes sont les branches », cette maxime bouddhique reflète la richesse du trio, étroitement liée à son ancienneté, amenant la musique vers des élans maîtrisés d’écoute mutuelle, de sens du silence et de l’espace.
Stefan Orins (piano), Christophe Hache (contrebasse), Peter Orins (batterie)
Mathias Duhamel est un artiste touche à tout qui, pendant longtemps, a eu une prédiction pour la musique : c’était pour lui la forme la plus spontanée, la plus naturelle. Mais malheureusement, parce que le talent n’est pas toujours à la hauteur de nos passions, et parce qu’il faut parfois savoir réaliser qu’on ne sera pas en mesure d’apporter quelque-chose à la musique, Duhamel a fini par lâcher les instruments. Néanmoins, le besoin de continuer la musique restait persistant chez lui, et c’est au travers de la peinture – une forme à travers laquelle il avait plus de facilité à s’exprimer – qu’il a cherché à devenir un meilleur musicien. Le pinceau à la main, il travaille depuis avec des groupes et des artistes avec lesquels il se produit au cours de concerts de peinture. Au fur et à mesure que la musique joue des descentes et des montées, il va en parallèle composer sa toile, faire coïncider les notes et les couleurs, les mouvements du son et la largeur des traits. Il travaille aux côtés de toute sorte d’instruments (et de musiciens) : violons (Ken Sugita), guitares (Pierre Durand), piano (Stefan Orins), xylophones (Sylvie Reynaert), accordéon (Sonia Rekis), orchestre de trombones et orchestres symphoniques… ; les moments les plus intéressants étant ceux où l’acoustique de la salle permet d’entendre le bruit des coups de pinceau venir se mélanger aux cordes et aux cuivres. [...]
Benjamin Fogel, Carrières Modernes #8 (2013)