En immersion régulière au Vivat les saisons 2020-21 et 2021-22 en tant que compositeur associé, le trompettiste Christian Pruvost n’a cessé de parcourir le territoire et d’y enregistrer les sons qui l’entourent. Ils l’ont inspiré pour écrire Flumunda, pièce commandée par Le Vivat et composée pour un ensemble de huit musicien·ne·s et bande.
La rivière qui dessine son lit est multiple, elle s’entremêle à d’autres cours d’eau, traversée par des courants s’affrontant pour ensuite se rejoindre ; parfois calme, parfois tumultueuse, tantôt sauvage, tantôt canalisée, elle suit son cours.
Flumunda, c’est cette rivière, l’onde du fleuve, la Lys.
Une ode à la nature exposée en 8 tableaux aux atmosphères variées, oscillant entre moments contemplatifs, phénomènes psychoacoustiques dûs à la microtonalité et textes poétiques portés par des musiques entêtantes minimales et tribales. Pour les relier, Christian Pruvost utilise une bande électroacoustique issue de phonographies qui traverse l’œuvre et évoque des paysages sonores, englobant le public pour le plonger dans les sons de la rivière et les éléments plus ou moins naturels qui l’entourent. Des textes de Thomas Suel viennent nourrir la pièce et installer un rapport intime aux rivières, notre rapport à elles et plus largement une réflexion sur notre lien à la nature. Ponctué de témoignages de travailleurs œuvrant autour de la Lys ou encore d’extraits de reportages, l’œuvre aborde des thématiques comme la pollution de l’eau ou la nature qui reprend ses droits, qui viennent tisser des liens avec la musique et nourrir l’imaginaire du public.