Le Golem est un dispositif en croix qui met en scène 4 guitaristes qui se font face. La pièce se joue dans une lumière faible et plutôt chaude. L’espace scénique doit être ouvert et les sièges (ou assises) mobiles pour permettre une implantation telle que le public entoure les musiciens et peut se déplacer pendant la pièce s’il veut changer d’angle de vue sur la "sculpture sonore".
Les guitares, acoustiques, n’ont pas de cordes au début de la pièce, juste le bois de l’instrument. L’enjeu du dispositif réside dans le fait de doter au fur et à mesure les guitares de cordes de divers calibres, parfois empruntées à d’autres instruments, et de tisser des liens entre les guitares.
Les attaches par le moyen de cordes entre les guitares permettent un jeu de tension inédit entre les protagonistes qui doivent s’adapter en permanence. L’interdépendance physique qui s’installe génère des modes de jeu induits par le dispositif lui-même. Les musiciens réagissent en temps réel à une configuration qui évolue sans cesse par l’apport de nouvelles attaches décidé par un ou plusieurs membres. Le tissage n’est pas prévu à l’avance ce qui permet un renouvellement constant des situations de jeu et préserve l’aspect "expérimental" et "expérientiel" de la pièce.
Les musiciens découvrent à chaque fois de nouvelles possibilités de faire sonner ensemble le Golem qui s’anime tout en acceptant la dimension incontrôlable inhérente au dispositif.
La musique naît des sons obtenus par tension mais aussi par la mise en vibration des cordes à l’aide des mains mais aussi d’objets choisis, d’archets etc…
Le Golem se joue originellement "acoustique" pour des espaces plutôt intimes (jauge de 100 personnes maxi) mais une version amplifiée à l’aide de microphones et d’un système de diffusion est tout à fait envisageable si le matériel est fourni et en adéquation avec le lieu.